Trop Chaud!
Il y a fort longtemps,
Quand le monde tel que tu le connais n’était pas encore né,
Quand la magie existait en toute chose et en tout être, même
dans le plus minuscule des pucerons,
Vivait un sorcier appelé le Père Frileux.
Du temps du Père Frileux, les elfes et les fées, les lutins,
les feux follets, les trolls et autres créatures magiques peuplaient nos
contrées. Qui sait? Peut-être qu'à la place de ta maison ou de ton immeuble, il
y avait un repaire de géants ou un nid de dragons!
Le Père Frileux, lui, était le plus puissant de tous les
sorciers et il était aussi l’empereur d'un royaume. Un immense royaume qui
s'étendait si loin qu'il n'en connaissait pas la fin. Mais le Père Frileux pour
son royaume, tout démesuré qu'il fut, avait une exigence: Que jamais au grand
jamais le froid ne passe les frontières de son pays adoré.
Car le Père Frileux était frileux et pas qu'un peu!
Il détestait le moindre courant d’air, ne supportait ni la
neige, ni la pluie et que dire des tempêtes et des nuages, du brouillard et des
orages !
Il n’aimait que le beau temps et quelle était sa saison
préférée ? L’été, bien sûr, quand le soleil réchauffait la terre de ses rayons
lumineux !
Le Père Frileux, vois-tu, aimait plus que tout se prélasser
sur une pierre plate chauffée par l’astre flamboyant. Il appréciait énormément
le fait de se promener sur la plage, sous un ciel tout bleu et de sentir le
sable brûlant sous ses pieds. Il chérissait tout particulièrement la canicule
et l’atmosphère lourde et suffocante des étés les plus chauds. Bref, il ne se
sentait bien que quand, du plus gros de ses orteils à la pointe de son chapeau
magique, il percevait la chaleur étouffante de sa période favorite.
Il avait donc inventé une formule magique nommée
Garde-Soleil. Cette formule permettait au Père Frileux de conserver son pays
sous un soleil permanent, avec une température très élevée.
Plus un seul brin de froid ne passait dans la contrée...
Dans tout le royaume, il faisait chaud. Extrêmement chaud !
La température avoisinait les 45 degrés et ne faisait qu'augmenter. Pas une
goutte de pluie, pas une petite brise légère ne venait le déranger.
Le Père Frileux en était tout heureux.
Seulement voilà, comme plus aucune intempérie ne passait, le
pays du sorcier s'appauvrissait. Sans eau, plus aucune fleur ne pouvait pousser
et la terre se desséchait. La pluie n'alimentait plus les rivières. La mer se
transformait petit à petit en lac, et puis bientôt en flaque. Chaque goutte
d'eau était plus précieuse qu'un trésor! Le royaume s'approchait jour après
jour un peu plus de la mort! C’était devenu un vrai désert !
Les habitants des villes et des villages rêvaient de voir ne
serait-ce qu'un seul flocon de neige, qu'une seule perle de pluie ou qu'un tout
petit nuage. L’eau était rationnée et distribuée une seule fois par jour en
toute petite quantité. Alors, chacun y allait de sa petite astuce pour boire
une gorgée de plus. Certains parcouraient le pays avec une baguette de sourcier
à la recherche d'un puits égaré. D'autres creusaient sans arrêt, le plus
profond qu'ils pouvaient à l'affût du moindre petit ruissellement…
Au milieu de cette chaleur, grandissaient quelques enfants.
C’était le cas de Grafin, un jeune garçon de neuf ans.
Depuis tout petit, il ne connaissait que la soif et la
brûlure du soleil ! Sa grand-mère, qui le gardait souvent, lui racontait
fréquemment ses souvenirs d’antan.
- « Avant le
Père Frileux », commençait-elle…
Et elle racontait les paysages d’hiver, les arbres verts et
les brises légères. Elle chantait les pluies rafraîchissantes, les eaux
mouvantes des fleuves et les fleurs chatoyantes. Elle pleurait la perte des
oiseaux colorés, des animaux de la forêt et des feuilles d’automne dorées. Elle
finissait toujours par dire :
- « Avant le
Père Frileux, on avait parfois froid, mais on savait se réchauffer !
Maintenant, on a chaud et l’on ne peut rien faire pour se rafraîchir ! »
Grafin était un petit garçon rêveur. Il souhaitait de tout
son cœur pouvoir un jour rencontrer la pluie, la neige et autres merveilles
décrites par sa grand-mère. Il se disait que ce serait vraiment bien de faire
revenir un peu de froid dans le royaume… Mais comment faire ?
- « Trouve une
idée, trouve une idée ! » ces mots résonnaient dans la tête de l’enfant tandis
qu’il réfléchissait.
Grafin ne trouvait pas.
Il tournait en rond dans sa maison, cherchant ce qui
pourrait bien inciter le Père Frileux à faire revenir le froid.
Et puis, à force de marcher, il commençait à avoir bien
chaud… Trop chaud. Beaucoup trop chaud ! Et soudain, eurêka !
...
...
Si elle ne plaît pas aux éditeurs, je mettrai la suite sur ce blog^^
Parlotte.
J'adore!!! Vivement la suite!!!
RépondreSupprimerIl y a vraiment beaucoup de potentiel je trouverai ca presque dommage =). Si un jour tu dois te faire publier quel serait ton publique ? (à ton gout parce que il y a un ou deux trucs qui me gêne ^^)
RépondreSupprimerCe texte serait pour des enfants de 9/10 ans. Il y a aussi un ou deux trucs qui me gênent dedans, et j'ai déjà changé quelques petits détails avant de continuer à écrire la suite!
RépondreSupprimerPar contre, je ne comprends pas ce que tu trouves dommage?
je trouve ton histoire géniale !
Supprimermerci monpetitfrèreparlotte^^
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